La refonte d’un site web est une occasion en or pour améliorer son référencement et son classement dans les résultats de recherche. Cependant, il existe des bonnes pratiques SEO à suivre pour ne pas perdre le jus SEO existant et optimiser au maximum le nouveau site. Dans cet article, nous vous présentons les enjeux du SEO lors d’une refonte de site, ainsi que quelques conseils pour réussir cette transition 🍀.

Les enjeux de la bonne prise en compte du SEO dans votre refonte de site

Sauf si votre site est très, très mauvais, votre projet de refonte va forcément inclure un travail SEO, avec deux axes majeurs : conserver le « jus » SEO existant (ce serait dommage de perdre l’antériorité et les positions déjà acquises), et faire progresser votre positionnement sur des mots-clés importants une fois le nouveau site sorti.

Conserver le jus SEO existant

Lors de la refonte d’un site, il est crucial de ne pas perdre tous les liens et les autres éléments qui contribuent au classement de votre site dans les résultats de recherche. Cela peut être fait en utilisant des redirections 301 (avec parcimonie), pour rediriger les anciennes pages vers les nouvelles, et en veillant à ce que les URL et les titres de page restent les mêmes lorsque cela est possible.

Optimiser ce qui n’était pas optimisé auparavant

Une refonte de site est l’occasion idéale pour mettre en place des éléments SEO qui n’étaient pas présents sur l’ancien site, comme des titres et des méta descriptions optimisés, des balises alt pour les images… Personne n’a envie de le faire en continu, mais là, c’est le bon moment !

🔧 Boîte à outils
Utilisez des solutions comme Google Search Console et Semrush (avec un audit technique) pour identifier les erreurs qui pouvaient nuire à votre référencement et servez-vous en pour fixer le cap de votre nouveau site web.

Suivre les bonnes pratiques du moment

Le SEO bouge vite. La refonte de site internet est donc une opportunité pour s’aligner avec les bonnes pratiques du moment. Par exemple :

  • avoir un site mobile-first ;
  • cocher les cases en matière de rapidité de chargement ;
  • ajouter les bonnes données structurées ;
  • intégrer les bonnes technologies de compression d’images ;
  • caler le bon niveau de maillage et de récurrence des mots-clés ;
  • privilégier le contenu de qualité plutôt que la quantité…

Il y a bien sûr d’autres éléments à prendre en compte lors de la refonte d’un site, comme la sécurité du site (https), et bien d’autres !

Checklist : les bonnes pratiques SEO lors de la refonte d’un site

#1 Développer un site propre, efficace et rapide

Parmi les 3 piliers de réussite du SEO (technique, sémantique, netlinking), on parle ici du sujet technique. Il s’agit en gros de montrer à Google que son site est bien développé, respecte les standards HTML & co, s’affiche rapidement, ne charge pas de ressources inutiles, etc.

Un petit tour sur les outils de Page Speed Insight devrait vous mettre déjà sur la voie, mais il est nécessaire de fixer des objectifs clairs avec vos développeurs ou votre agence web (par exemple, obtenir un score de 90/100 sur Page Speed).

Pensez aussi à l’optimisation des images, l’utilisation de WP-Rocket (sur WordPress), la gestion de la mise en cache (Cloudflare par exemple), l’optimisation des fichiers CSS et .js, et encore plein d’axes d’amélioration !

#2 Bien penser son arborescence

L’organisation des grandes parties de votre site doit être logique, sans redondance, sans pages orphelines, sans trop de niveaux de navigation inutiles. Le risque d’une mauvaise arborescence ? Rendre difficile l’indexation par les moteurs de crawl de votre site et donc générer une perte de budget d’indexation, qui se reflètera ensuite dans les positions de votre site.

L’arborescence aura également un impact fort sur le SiteMap – c’est-à-dire le petit fichier qui explique à Google comment votre site est organisé, comme un plan qui lui indique où aller regarder.

🔧 Boîte à outils
Il est possible d’auditer votre arborescence avec des outils tels que ScreamingFrog. Faites également tourner des audits réguliers une fois le site lancé pour déceler les problèmes éventuels.

#3 Choisir avec soin ses mots-clés et comprendre les « intentions de recherche »

C’est LE gros du travail à effectuer en termes de sémantique – ou en tout cas son point de départ. Il ne sert à rien de vouloir être référencé sur tous les mots-clés de la Terre : seuls ceux qui correspondront à du trafic qualifié et dans votre cible seront pertinents.

Commencez donc par identifier et prioriser vos 100 ou 200 mots-clés principaux. Regardez comment se comportent vos concurrents – et surtout, creusez-vous la tête pour comprendre quels sont ceux que les internautes recherchent lorsqu’ils sont en cours de réflexion sur vos sujets.

🔧 Boîte à outils
Semrush est sans doute une excellente solution pour centraliser les mots-clés de vos concurrents, les vôtres… et vous en suggérer de nouveaux. Mais pensez à regarder la concurrence (la « KD », pour Keyword Difficulty) sur les mots-clés pour ne pas vous attaquer à des mots-clés impossibles !

#4 Constituer de vrais cocons sémantiques (et des pages piliers)

Les cocons sont des ensembles de contenus qui abordent les différents sous-thèmes d’une même grande thématique. Un cocon se compose d’une page pilier, ainsi que de différents contenus, tous reliés ensemble, et isolés du reste des contenus du site, qui abordent eux d’autres thématiques.

À titre d’exemple, cet article de blog fait partie d’un cocon sémantique sur la refonte de site, dans lequel il y a d’autres contenus tels que :

 

 

Page pilier et ses pages satellites

Un cocon : la page pilier (au centre) et ses contenus satellites

 

Lors de la refonte de votre site, il est donc clé de penser l’organisation et les principales pages au sein de leurs cocons respectifs.

N’oubliez pas que la taille de votre cocon dépendra évidemment de votre sujet (tous ne sont pas aussi étendus), mais aussi de la concurrence en termes de SEO : plus la concurrence est forte, plus il faudra couvrir d’aspects différents et muscler le contenu offert dans chacun des éléments du cocon !

De plus, la refonte du site est le bon moment pour créer un template de page pilier. Soignez cet élément, il a un gros impact sur la performance SEO.

#5 Maîtriser l’art du maillage interne

Les pages de votre site gagnent à être reliées (intelligemment) les unes aux autres. Créez des liens internes pour aider les utilisateurs et les moteurs de recherche à naviguer sur votre site, dans des sujets connexes – et notamment au sein des cocons sémantiques vus précédemment.

Dans le cadre de votre refonte, vous aurez l’occasion de repenser l’intégralité des liens entre les pages web, d’optimiser les textes sur lesquels portent les liens, mais aussi de chasser les liens « négatifs » qui n’apportent rien ou brouillent la pureté des cocons.

#6 Penser (très fort) aux utilisateurs sur mobile

Assurez-vous que votre site est accessible et facile à naviguer sur tous les appareils.

Google donne en effet une grosse prime aux sites qui marchent bien sur mobile – et pas seulement pour les résultats des recherches réalisées sur mobile : cela impacte le classement de l’ensemble des recherches.

En cours de refonte, pensez donc à inclure les visuels des versions responsives dès le départ : évitez de concevoir tout le site sur une vue classique « desktop » pour, en dernière ligne droite, faire le responsive à l’intégration. Ne riez pas, on l’a déjà vu.

D’ailleurs, de nombreux projets de refonte ont maintenant lieu en mode « mobile first ». Cela veut dire qu’on pense tout le design system avec les contraintes du mobile (animations, complexité de mise en page, navigation, éléments graphiques…). Pour faire votre choix, demandez-vous : quelle est la part du trafic mobile dans vos analytics ?

#7 Nettoyer les contenus existants et les optimiser

Tout n’est pas à jeter dans votre site actuel, et il y a de grandes chances qu’une partie de votre contenu subsiste, a minima les cas clients (s’il y en a) et certains contenus de votre blog.

Néanmoins, ces contenus ne sont peut-être pas au mieux de leur forme du point de vue SEO. Longueur, densité des mots-clés, maillage, titres : il y a plein de moyens d’améliorer les choses pour mieux ranker et gagner des positions !

🔧 Boîte à outils
Il n’y a pas vraiment de meilleure option sur la partie « optimisation » que Semji. Développée en France, cette solution permet de voir, page par page, les axes d’amélioration et d’avoir un score SEO, ainsi que des recommandations d’écriture pour les optimiser. À découvrir d’urgence !

#8 Rédiger soigneusement les titres et les URL

Utilisez des titres et des méta descriptions accrocheurs pour inciter les gens à cliquer sur votre site depuis les résultats de recherche. Par exemple, au lieu de « Meilleurs restaurants à Paris », essayez « Découvrez les 10 meilleurs restaurants de haute gastronomie à Paris. »

Travaillez aussi de manière très structurée les Hn de votre page. Les Hn – du nom de la balise HTML qui désigne les titres et sous-titres, et les différencie des textes de paragraphes classiques – sont SUPER importants.

Utilisez des URL claires et descriptives qui reflètent le contenu de votre page. Par exemple, « www.monblog.com/article-sur-la-nutrition » est plus facile à comprendre et à se souvenir que « www.monblog.com/12345 ».

Voici nos recommandations :

  • créez un seul H1 (le titre principal) ;
  • respectez l’ordre : les H3 sont « sous » les H2 ;
  • essayez de n’avoir que 4 niveaux de titres au maximum ;
  • optimisez les mots-clés dans les Hn.

Soyez structurés et tout se passera bien !

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Utilisez thruuu pour voir facilement l’ensemble des titres et sous-titres utilisés par les pages qui ont les meilleurs résultats sur Google sur le mot-clé que vous visez.

#9 Soigner l’UX, le design, le SXO

Ok, Google aime les sites rapides, bien organisés, avec les bons mots-clés.

Mais le petit filou analyse aussi ce que les humains font sur la page :

  • s’ils restent longtemps ou repartent dare-dare chercher mieux ailleurs ;
  • s’ils consomment des vidéos ;
  • s’ils cliquent au sein de la page…

Bref, il regarde si la page est intéressante pour eux. Et c’est là que la façon dont l’information est présentée commence à prendre son importance. On parle d’UX (ou expérience utilisateur), mais aussi de plus en plus (même si le concept est presque déjà old school) de SXO, contraction des deux concepts.

#10 Créer un plan de migration et de redirection

Même si votre site est très mauvais (pas de honte, ça arrive), il y a peut-être des choses à conserver côté SEO. Il faudra donc s’efforcer d’expliquer à Google où sont passés les contenus qui existaient jusque-là. Hormis la HomePage, les URL des autres pages peuvent changer, surtout si vous les avez optimisées.

C’est là que les sujets de migration et de plan de redirection entrent en jeu. Le but est qu’aucune page « intéressante » ne passe à la trappe avec une erreur 404 (page inexistante). Techniquement, on a alors recours à des redirections définitives (301) ou temporaires (moins intéressantes, 302), le temps que toutes les nouvelles URL soient bien indexées par Google.

🔧 Boîte à outils
Rien de tel qu’un bon usage de ScreamingFrog pour exporter toutes les pages de votre site actuel et identifier celles qu’il faut rediriger. Et après, le travail dans un spreadsheet vous demandera de la rigueur. Bon courage, ça va bien se passer !

#11 Surveiller les performances du site dans la durée

On vous prévient : au moment de la migration, vous allez assister à une perte de performance, quel que soit le travail préparatoire réalisé. Google n’aime pas trop le changement, et cela peut prendre quelques semaines pour que vous remontiez la pente.

Mais tous vos efforts vont payer – si vous le faites bien – au bout de quelques semaines ! Et vous devriez vite noter les améliorations et les gains de positions et de trafic sur vos mots-clés cibles.

Mais pour noter ces évolutions… il vous faudra bien des tableaux de bord, des metrics, des analytics, des KPIs. La refonte d’un site est donc le bon moment pour repenser son reporting et ses indicateurs, mais aussi les configurer dans le plan de taggage et dans les analytics.

Et puis, une fois les outils de tracking et d’analyse de la performance en place, encore faut-il prendre le temps de les regarder régulièrement et d’en tirer des conclusions et des actions !

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Votre « stack performance SEO » va faire marcher ensemble différents logiciels : Semrush pour suivre les positions, la Google Console pour l’indexation et les erreurs de crawling, Analytics ou – mieux – Matomo pour les stats de trafic, Looker Studio (anciennement DataStudio)… À vous de vous les approprier !

#12 Continuer le process d’amélioration du SEO

Le travail SEO n’est pas fini au moment où on met en ligne !

Mettez à jour régulièrement votre site avec du contenu frais et de qualité pour inciter les utilisateurs à revenir et pour améliorer votre classement dans les résultats de recherche.

Par exemple, vous pouvez publier des articles de blog sur des sujets pertinents pour votre public cible ou ajouter de nouvelles pages à votre site – ou encore avoir un plan pour compléter des FAQ ou un glossaire.

En suivant ces conseils et en prenant en compte les enjeux du SEO lors de la refonte de votre site, vous devriez être en mesure de mettre en place une stratégie solide pour améliorer votre référencement et votre classement dans les résultats de recherche. Si vous avez besoin d’aide ou si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à nous contacter : nous sommes là pour vous aider à réussir votre projet de refonte de site internet 😊.
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