Réussissez votre migration de site internet SEO-friendly

Ce n’est pas un secret, la migration de votre site est une étape cruciale dans votre projet de refonte de site internet. À vous de bien l’anticiper et de la préparer avec soin ! Le but : limiter les dégâts sur le référencement naturel et éviter une baisse de trafic considérable. Nos consultants SEO vous partagent leurs bonnes pratiques pour réussir une migration dans les règles de l’art !

Migration de site & SEO : quels sont les risques ?

Lors d’une migration, gare à la baisse de trafic SEO… Plusieurs variables impactent directement votre trafic.

Les backlinks

La première chose à faire lors d’une migration est d’identifier l’ensemble des liens de netlinking sur lesquels vous êtes positionnés. Si vous changez d’URL ou effectuez de mauvaises redirections, vos backlinks – ces liens externes pointant vers votre site, en provenance d’autres domaines – pourront être cassés ou perdus. Une très mauvaise chose pour votre visibilité !

Pour mettre à jour ces liens, il vous suffit de contacter la personne chargée de cette activité dans les entreprises cibles. Bonus : vous augmentez rapidement l’autorité et la popularité de votre domaine tout neuf, qui repart presque de zéro !

La sémantique

La sémantique risque de créer une baisse importante de trafic SEO. Eh oui, si beaucoup de modifications sont effectuées sur le texte de vos pages, il y aura forcément un impact sur vos mots-clés, et donc sur votre trafic potentiel.

Pour éviter les problèmes, pensez à identifier le mot-clé principal de chacune de vos pages, et à le conserver si le volume généré est intéressant. Et si vos pages ne performent pas sur des mots-clés importants ? La migration est le bon moment pour réfléchir à une nouvelle stratégie, page par page !

Le maillage interne

Lors de votre migration, si le maillage interne est modifié, votre PageRank sera sujet à quelques changements. Pour rappel, il s’agit d’un algorithme qui a pour objectif d’attribuer un score à chaque page d’un site web, en se basant sur la quantité et la qualité de liens qui s’y trouvent.

Comme pour vos liens externes obtenus par le netlinking, une transformation profonde de vos liens internes peut entraîner une baisse de votre PageRank. Le risque ? Perdre en visibilité et en légitimité aux yeux de Google.

Le temps de migration

Le dernier risque SEO provient de la durée de prise en compte de la migration. Eh oui, la migration est un chantier long, qui demande des semaines voire des mois de déploiement pour arriver à son terme.

Tout ne se termine pas au moment de la mise en ligne de votre nouveau site. Il faut encore attendre que le temps (comprenez « Google ») fasse son œuvre… et envoie ses robots de crawl visiter toutes vos pages, pour les indexer et les positionner sur la SERP.

Comment effectuer une migration de site ?

Les points de contrôle

Une fois la décision de migration actée, à vous de vous organiser techniquement. En amont, il est essentiel de préparer plusieurs fichiers pour être sûr de ne rien oublier.

À faire avant la migration

• Un fichier listant l’ensemble des pages de votre site actuel : il vous permettra de vérifier que toutes vos pages ont été réintégrées sur le nouveau site. Vous pouvez aussi créer un onglet supplémentaire pour lister les pages qui seront à créer.
• Un fichier de renommage et/ou de redirection des URL : indispensable pour éviter les mauvaises surprises après la mise en ligne de la migration. Pensez aussi à :

1. listez les éléments-clés comme l’ensemble des URL de vos pages,
2. optimisez les slugs avec le mot-clé principal associé à la page,
3. ajoutez un sous-dossier de langue lorsque c’est nécessaire,
4. rangez vos URL de manière logique en respectant leurs futures catégories et le maillage interne prévu.

• Une cartographie de votre arborescence actuelle et future : à créer avec l’outil de votre choix (Miro, MindMeister, etc.), elle vous permettra de comparer et de voir plus clairement les points d’améliorations. Idéale pour vous assurer que toutes les sections ont bien été créées sur votre nouveau site.
• Un fichier d’export de l’ensemble de vos backlinks : c’est l’une des premières choses à faire ! Il va être crucial de rediriger les liens externes que vous avez durement obtenus. Dans le cadre d’un changement d’URL, contactez chaque site partenaire et demandez-leur de mettre à jour le lien qui pointe vers vous. L’objectif est d’apporter de la visibilité et de la popularité à votre nouveau site.

À faire après la migration

Une fois tous vos fichiers préparés, place à la création du nouveau site ! Cette étape inclut :

1. la conception de l’interface utilisateur ;
2. le déploiement des redirections ;
3. la rédaction des nouveaux contenus ;
4. l’optimisation des contenus existants ;
5. la mise en place de la structure de navigation, etc.

Ne vous précipitez pas, et prenez le temps nécessaire à la réalisation de chaque action.

Une fois le nouveau site en ligne, comparez les performances avec l’ancien. En réalisant un audit technique complet :

• Crawl global des pages : détectez les erreurs 404, les problèmes de chargement et ceux liés au contenu.
• Simulation du PageRank : analysez les blocs de maillage sur l’ancien site vs. le nouveau en travaillant ses backlinks dès le départ, grâce à la mise à jour d’anciens liens et/ou à l’obtention de nouveaux.
• Analyse avant/après de vos pages business : remontez quelques KPI tels que le nombre de clics et de visites, le temps moyen passé sur la page, le nombre de leads générés via le nouveau site, le temps écoulé…
• Analyse de la Web Performance : assurez-vous que le nouveau site est plus performant que l’ancien sur l’ensemble de ses paramètres techniques. Petite astuce : utilisez l’extension de navigateur gratuite Google Lighthouse.

Quelques conseils pour une migration réussie

#1 L’hébergement

N’oubliez jamais que votre nouveau nom de domaine et votre préproduction doivent être hébergés à part. Sinon, vous risquez d’être visible par Google et donc, indexable. Mais qui dit indexation à ce stade, dit contenus dupliqués avec votre ancien site ! Attention à bien coordonner vos actions. Le choix du CMS pour votre refonte peut aussi être déterminant.

#2 Modifications post-migration

Évitez d’effectuer des modifications supplémentaires sur votre nouveau site après la mise en ligne. La raison est simple : les robots de crawl vont accorder du temps supplémentaire (le fameux budget crawl) à votre nouveau site.

Comme c’est la première fois qu’ils l’analysent, ils auront un plus gros travail d’indexation à fournir que sur un site existant.

#3 Modifications pré-migration

Une fois ce gros budget crawl dépensé, ils mettront plus de temps à repasser une seconde fois. Il est donc important d’effectuer l’ensemble de vos actions avant la mise en ligne du site, pour que toutes vos optimisations soient prises en compte dès le départ.

#4 L’indexation rapide

Si vous jugez que les robots de crawl mettent trop de temps à indexer certaines de vos pages, vous avez la possibilité de forcer l’indexation de plusieurs manières :

• faire une demande dans votre Google Search Console ;
• placer vos pages stratégiques dans votre footer (pour qu’elles puissent être en niveau 0 en termes de profondeur, et donc directement trouvable par les robots) ;
• obtenir un backlink vers la page en question afin de pousser rapidement sa visibilité aux yeux de Google.

Contenus SEO : comment conserver et améliorer leurs performances lors d’une migration ?

La migration est le moment idéal pour accorder un soin particulier à vos contenus dédiés spécifiquement au SEO.

Voici une petite checklist à appliquer :

• Vérifiez la pertinence et les volumes de recherche des mots-clés principaux de vos pages : le volume est-il toujours aussi important ? Le Keyword Difficulty est-il plus élevé qu’auparavant ? De nouveaux acteurs se sont-ils positionnés sur la requête ? Repérez-vous une opportunité sur une requête similaire et plus volumique ?
• Optimisez vos contenus : enrichissement sémantique, retravail de la structure Hn, etc. Un outil comme Semji est parfait pour booster la performance de vos différents articles et ainsi gagner des positions dans la SERP.
• Revoyez la structure de votre maillage interne : vos articles de blog traitant d’un sujet proche sont-ils liés ? Avez-vous des liens disséminés dans vos différents contenus pour renvoyer vers votre glossaire ? Votre page pilier est-elle maillée à ses articles clusters et inversement ?
• Redirigez les anciens backlinks et essayez d’en obtenir de nouveaux : faites face à la baisse du trafic lors de votre migration en redirigeant les liens externes qui pointent vers vos pages piliers, cocons sémantiques ou encore définitions de glossaire. Obtenez de nouveaux liens en démarchant vous-même des partenaires. Vous donnerez ainsi rapidement de l’autorité à votre nouveau domaine.

En bref, profitez du moment de la migration pour remettre à plat vos contenus stratégiques SEO et pousser leur visibilité !