Mercredi 18 mai 2022, 8h30. Le soleil brille sur Lyon quand les plus matinaux de l’équipe Invox arrivent à H7. Si on se rend sur LE lieu de vie des entrepreneurs et des startups de Lyon, c’est pour la première édition du 021 (zero to one) : l’événement qui rassemble les talents des plus belles startups pour comprendre comment passer de 0 à 1. Alors non, Invox n’a plus rien d’une startup. Mais on en a pas mal parmi nos clients… et les sujets des ateliers et conférences étaient alléchants !

Le 021 – ou zero to one – à H7, c’est quoi ?

Rien à voir avec Des chiffres et des lettres. Le 021, c’est un événement créé par des entrepreneurs et créateurs de startups, pour transmettre leur expérience à leurs pairs. L’idée, c’est de partager un maximum d’apprentissages pour inspirer, donner des conseils et des bonnes pratiques, et permettre à d’autres jeunes pousses de passer de 0 à 1 – créer quelque chose à partir de rien.

Pas mal de startups innovantes étaient ainsi réunies pour témoigner, parler de leurs apprentissages et de leurs échecs. Trois thématiques étaient au rendez-vous – tech, impact et créativité –, déclinées en de nombreux ateliers et conférences. De quoi stimuler l’écosystème entrepreneurial, innover et construire le monde de demain !

L’événement 021 est une vraie mine d’or pour les entrepreneurs en devenir… mais aussi pour les entreprises et les agences comme la nôtre. C’est l’occasion de faire de la veille, d’échanger, de réseauter, d’écouter des discours inspirants et, pourquoi pas, de mettre à profit ce qui a pu marcher pour d’autres.

J’ai adoré voir les échanges entre les speakers et les invités, les partages d’expérience… La conférence sur la culture d’entreprise m’a particulièrement marquée : considérer l’entreprise quasiment comme une personne, avec ses caractéristiques et ses valeurs, c’est assez fascinant. Cela rappelle qu’elle est unique, et qu’il ne sert à rien de vouloir copier (ou être copié) !Emmanuelle, Office Manager

La richesse de l’écosystème startup

Instant Name Dropping : du beau monde !

Forcément, l’événement startup a rassemblé de belles entreprises, sur des domaines et des métiers variés : blockchain, information, fintech, comptabilité, réseaux sociaux, formations, santé, assurance, auto-école… C’était une vraie fourmilière de compétences, de cœurs de métiers, de spécialités, d’experts prêts à partager leur savoir-faire à toute une communauté.

Les expériences et les maturités des boîtes étaient aussi diverses, avec une majorité d’entre elles créées dans les années 2010. Leurs représentants ? Des fondateurs, des CEO mais aussi des responsables RH… il y en avait pour tous les goûts, et toutes les curiosités ! Bref, c’était l’idéal pour avoir une bonne vision de la manière dont les startups passent de 0 à 1.

Les entreprises présentées

  • Les entreprises lyonnaises : Indy, MYM, iExec, Agicap
  • Les entreprises françaises (hors de la plus belle ville de France) : Lydia, Swile, Caption, Station F, Welcome to the Jungle, Doctolib
  • Les entreprises internationales : Tech Crunch, BeCentral, Beta-i, Kairn App
Ce que j’ai retenu de cette journée d’ateliers et de retours d’XP, c’est qu’il faut faire du sur-mesure pour sa boîte : tout dépend du contexte ! Ça ne sert à rien d’appliquer bêtement, que ce soit de la stratégie ou des processus de recrutement.Justine, CoMa

La conférence à ne pas manquer : Patricia Bernasconi (Kairn) au micro de Guilhem Bertholet

« Créer de l’engouement autour d’un produit B2B dès son lancement ». C’était le sujet animé par Guilhem, qui a accueilli Patricia Bernasconi sur scène pour recueillir son point de vue et avoir son retour d’expérience. Patricia est la cofondatrice de Kairn App : une solution pour mieux organiser ses journées et prioriser ses tâches, au boulot et même dans la vie perso.

Après une année écoulée entre une version alpha et bêta, une longue préparation – cadrage d’équipe, assets, copywriting, préparation des mailings… –, Kairn a été lancée sur Product Hunt, site américain de partage et de découverte de nouveaux produits.

Pour l’anecdote, le lancement a eu lieu le 8 mars 2022, 3 jours avant la date initialement prévue, la cofondatrice ayant finalement décidé de profiter de l’engouement autour de la journée internationale des droits des femmes.

La première semaine a été intense en actions marketing pour toute la team, mais le succès était au rendez-vous avec la belle récompense de « Product of the week ».

Son conseil pour réussir un tel lancement supersonique ? Tout préparer. Tout. S’assurer d’avoir tous ses assets, ses données, ses mails, ses contenus et sa strat’ fins prêts le jour J, pour pouvoir se consacrer pleinement au lancement et aux retombées. Sans oublier de définir les rôles de chacun en amont !

Ce que l’on retient de 021, 1ère édition : croissance, recrutement et notoriété

Difficile d’être exhaustif au moment de vous raconter les conférences de zero to one. Si l’on devait retenir 3 thèmes essentiels qui revenaient au fil des discussions, c’était sans doute la croissance, le recrutement et la notoriété. Allez, on vous emmène avec nous…

Révolutionner le recrutement et repenser l’expérience au travail

– Avec Jérémy Clédat, cofondateur et CEO Welcome to the Jungle

Quand on parle de passer de 0 à 1, difficile de ne pas évoquer le sujet du recrutement ! Et les startups ont su mettre un coup de pied dans la fourmilière. Pour ne pas dire dans la jungle…

C’est sans doute la protagoniste sur le sujet : Welcome to the Jungle, plateforme de rencontre entre les différents acteurs du marché du travail, était représentée par son fondateur, Jérémy Clédat.

Après 7 ans, il est plutôt « sur le chemin pour repenser l’expérience au travail », et estime que la solution idéale au recrutement n’a pas encore été dénichée. Eh oui, il faut être patient ! Mais les choses évoluent : en 2015, 95 % des boîtes contactées par WTTJ affirmaient qu’elles ne feraient jamais de photos ou vidéos de leurs collaborateurs… Du coup, on ne résiste pas à vous repartager la vidéo de Justine !

Les mentalités doivent encore changer, et cela passe notamment par la présentation des entreprises sur leur site : leurs valeurs, leur concept, leur culture… sauf que créer du contenu, c’est de l’endurance – à qui le dites-vous…

L’importance de la transparence

Ce qui doit être dit, communiqué et affiché, ça doit être la vérité. Rien que la vérité. La transparence est un atout dans le recrutement. À l’inverse, le manque de transparence engendre perte de temps, d’argent et d’énergie.

On rejoint une boîte non pas pour ce qu’elle produit, mais pour ce qu’elle défend.Jérémy Clédat, cofondateur de Welcome to the Jungle

Le succès d’une entreprise est bien souvent lié à l’interne, aux relations au démarrage, à la vision, à la culture partagée avec les personnes qui arrivent.

Culture d’entreprise : permettre aux talents de réaliser leur plein potentiel

– Avec Camille Morvan, Chairperson & cofondatrice Goshaba

Goshaba a été cofondée par Camille, chercheuse en neurosciences. Le concept ? Utiliser des jeux vidéo (plutôt casual, type Candy Crush Saga) pour effectuer vos recrutements ! Une solution pour déjouer les pièges du CV, une « carte d’identité sociale » qui peut être trompeuse, reproductrice d’inégalités et de biais cognitifs.

Les jeux permettent d’évaluer de manière ludique différentes compétences : la résolution de problème, la mémoire, l’analyse, la gestion de conflits… en somme, les softs skills, impossibles à identifier au travers d’un CV ! Sachant que pour faire vivre et prospérer une entreprise, des profils riches et variés sont nécessaires… et qu’on ne peut pas faire évoluer ses capacités cognitives.

C’est donc dès le début qu’il faut bien recruter. Le revers de la médaille, c’est que si la diversité amène des points de vue différents, des expériences variées, des réflexions construites de manières distinctes… elle vient aussi avec son lot de difficultés. Au départ, ça peut être complexe ! Créer une entreprise ou bâtir un nouveau projet avec des personnes complémentaires demande de la patience, de la ténacité, des compromis et de la communication. Mais sur le long terme, il y a tout à y gagner.

En résumé ? Pour qu’ils s’expriment tous, les potentiels doivent être multiples. Reste à leur donner la place de s’exprimer.

Ornikar, Doctolib & Alan : la culture d’entreprise en hypercroissance

– Avec Matthieu Birach, Chief People Officer de Doctolib, Jessica Djeziri, Chief People Officer d’Ornikar, et Paul Sauveplane, Chief People and Corporate Officer d’Alan

zero to one sketchnote

Extrait des sketchnotes de Nellie Jeannin

Aaaaah, la culture d’entreprise. Vaste sujet. Et avoir la main verte ne suffit pas à la maîtriser ! Matthieu, Jessica et Paul étaient là pour nous partager leur expérience. Et selon eux, pour construire sa culture d’entreprise, il faut se poser les bonnes questions : qui sommes-nous ? En quoi croit-on ?

La culture d’entreprise fait partie des éléments qui permettent de se différencier. Elle n’a ni à être bonne, ni à être originale. Elle doit simplement refléter l’entreprise qu’elle incarne. Pour Jessica, il s’agit d’une « étoile polaire » qui guide l’entreprise dans les décisions du quotidien, le recrutement, la rattache à ses principes et permet de trancher. Et, comme chez Invox, pour elle quand il y a un doute… il n’y a pas de doute !

Il existe plein de façons de la mettre en place – bottom-up ou top-bottom (c’est un peu l’étrange histoire de Benjamin Bottom) –, qui dépendent souvent des effectifs de l’entreprise. La deuxième option sera plus efficace au-delà de 50 salariés.

Quoi qu’il en soit, la culture d’entreprise ne se construit pas seulement autour d’ateliers : elle doit exister dès la création. Mais pas besoin de tout inventer en une fois ! Il faut faire simple, prendre le temps, savoir se remettre en question et rester humble. Parfois, il faut aussi savoir se détacher de ce que l’on incarne pour avancer !

Niveau recrutement, la culture est un phare pour attirer les talents qui correspondent aux valeurs (c’est beau, non ? On dirait du Lelouch). Mais attention : l’idée n’est pas d’embarquer dans l’aventure uniquement des gens qui vous ressemblent !

Culture d’entreprise : 4 conseils à retenir

  1. Votre culture doit être sincère, et refléter votre entreprise. Pas question de faire du copier-coller !
  2. Ne cherchez pas à convenir à tous. Votre culture ne peut pas plaire à tout le monde.
  3. Commencez simple et prenez le temps : les réponses sont souvent sous vos yeux…
  4. Faites évoluer votre culture, restez humble et célébrez les actions en lien avec vos valeurs !

Notoriété avec Lydia, Swile & co

C’est l’un des sujets qui est beaucoup revenu lors de l’événement : la notoriété des startups naissantes et l’importance de l’image de marque pour les utilisateurs et prospects. Ces problématiques étaient au centre des trois conférences autour de Lydia, Swile et Qare & Folk :

  • Devenir une marque que les utilisateurs adorent : avec Pierre Boiza, VP Sales Lydia
  • L’expérience utilisateur au service du développement de sa startup : avec Romain Libeau, Chief Product Officer Swile
  • Trouver l’équilibre entre la notoriété et l’acquisition de nouveaux clients : avec Anne-Cécile Galloy, Chief Marketing Officer de Qare, et Erwan Gauthier, Growth Manager Folk

Lors de la conférence « Génération Lydia : devenir une marque que les utilisateurs adorent », Pierre a expliqué à Victor Linder de Behind The Skills qu’à l’origine, les étudiants n’étaient pas la cible de la marque ! C’est après avoir vu les usages évoluer que cette cible s’est avérée être une réelle opportunité.

Un engouement s’est créé autour de cette technologie, facile d’utilisation, instantanée et avec un service client très réactif. Il n’y a qu’à voir la popularité de l’expression « je te fais un Lydia », entrée dans le langage courant, pour attester de la grande réussite de cette entreprise en termes de notoriété.

Il est aussi essentiel de trouver l’équilibre entre la notoriété de sa marque et l’acquisition de nouveaux clients. Ce n’est pas Anne-Cécile Galloy et Erwan Gauthier qui vous diront le contraire. Le branding représente ce que vous êtes, et qui vous êtes, dans la tête de vos potentiels clients, il est important de rapidement trouver votre positionnement, afin de trouver votre place sur le marché et par rapport à vos concurrents.

Erwan le dit d’ailleurs très bien : « Le branding est un levier d’acquisition… et il coûte 0 € » ! L’un des moyens les plus efficaces pour commencer est de mettre en valeur le profil et l’histoire des fondateurs de la startup.

Si, à l’origine, vous n’êtes personne dans la tête des consommateurs, raconter l’histoire de votre entreprise vous aidera à créer de l’attachement. Vous pouvez également choisir de « construire en public » et de montrer les dessous de la création, du lancement des produits, vos échecs et vos réussites. Cela vous permettra de communiquer avec votre audience… mais aussi de créer de l’attachement pour votre marque !

Raconter une histoire, créer un sentiment d’appartenance, créer du contenu, partager ses recettes.. Est-ce que ça ne ressemble pas à la substantifique moelle du Content Marketing ?

19h30. La bière est fraîche, H7 fourmille encore. L’équipe débriefe et les idées fusent. C’est ce qui est bien avec ce genre d’événement : on en sort un peu plus riche (rien à voir avec Lydia), plein d’enseignements. Et aussi confiants, en voyant que l’on a déjà plein de bonnes pratiques chez Invox, une belle croissance et une culture plutôt solide. Allez, on espère que ce petit récap’, bien qu’incomplet, vous a plu… et vous a donné des idées.