ChatGPT ne se présente plus : c’est simple, même les écoles en parlent. Chez Invox, tout le monde a d’ailleurs eu l’occasion de l’utiliser ou au moins de le voir en action. Pour des briefs, des articles, des posts… nombreux sont les professionnels qui s’en servent à l’occasion. Mais est-ce bien fait pour autant ? Petit doute ! L’équipe Content Editor a creusé la question.

ChatGPT : rapide focus sur ses fonctionnalités

Un allié pour la création…

Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, difficile de le nier : ChatGPT est un outil bien pensé qui facilite la vie et la création de contenu.

Il permet de générer et d’interpréter du texte en gros volume, de synthétiser des informations et de citer des sources (idéal pour vérifier la véracité des propos). Il est également en mesure de travailler avec différents dialectes et styles.

Bref, ChatGPT est un outil pertinent pour ceux qui savent s’en servir ; pour les autres, cela peut vite être un problème.

… mais pas trop non plus

Les professionnels qui parlent d’utiliser des Intelligences Artificielles de rédaction comme ChatGPT pour créer des contenus de A à Z, sans même retravailler les résultats, n’ont pas pris le temps de réfléchir. L’intérêt (et l’idéal) n’est pas de donner des ordres à un robot et de publier le rendu sur son site : enfin sauf si on se fout totalement de ses lecteurs et qu’on souhaite juste publier pour le plaisir d’avoir quelque chose à partager.

Qu’on soit clair, c’est un outil d’aide : il ne fera pas votre travail et ne sera pas aussi spécialisé que vous. Ce n’est pas un humain qui prend votre job mais bien un assistant digital qui vous rend la tâche plus simple et va vous faire gagner du temps. Alors rien ne sert de tout demander à ChatGPT.

Il n’est pas en mesure de créer des contenus de zéro ou de générer des réponses sur des sujets d’actualité : il s’appuie uniquement sur l’existant et ce qui est déjà bien ancré sur le web. Oubliez les actus et autres idées nouvelles, il suit un modèle de langage !

Et restez vigilant : les réponses proposées par ChatGPT ne sont pas toujours correctes, elles nécessitent une repasse experte. Eh oui, vous êtes parfois les plus aptes à parler de vos sujets et expertises. Vous contenter de l’outil sans relire derrière risque de vous faire perdre en crédibilité.

Les tips pour une bonne utilisation de ChatGPT

Les basiques

  1. Posez des questions claires et précises : ChatGPT fonctionne mieux lorsque les questions posées sont spécifiques. Évitez les questions vagues ou complexes, cela pourrait entraîner des réponses inexactes. Forme attendue, longueur, SEO (mot-clé, champ sémantique…), sujet… Toutes vos attentes doivent être identifiées et mentionnées.
  2. Utilisez des phrases complètes : essayez d’utiliser des phrases bien structurées et détaillées pour poser vos questions. Cela permettra à ChatGPT de mieux comprendre ce que vous demandez et de fournir des réponses plus précises.
  3. Ne demandez pas tout et n’importe quoi : vous devez saucissonner vos demandes. N’hésitez pas à procéder par étape pour être de plus en plus spécifique et précis.
  4. N’oubliez pas que ChatGPT est une machine : elle peut parfois fournir des réponses inexactes ou incohérentes. Si vous n’êtes pas satisfait d’une réponse, essayez de poser la question d’une manière différente.
  5. Ne partagez pas d’informations personnelles : ChatGPT est un programme informatique et il ne doit pas être utilisé pour partager des données sensibles.
  6. Soyez courtois et respectueux : oui, c’est un programme informatique mais ce n’est pas une raison pour être méchants, pauvre bête. Alors évitez d’utiliser un langage offensant ou vulgaire.

 
Ça, c’est le premier jet de ChatGPT. Sur un sujet simple comme ça, on peut lui faire confiance. Après un gros travail d’editing, ça a pu être utilisé dans un article. Voyez plutôt : Quel CMS pour sa refonte de site ?

Et chez Invox ?

Pour des sujets accessibles comme la facturation dématérialisée, la poche à douille ou la signature électronique, l’utilisation de ChatGPT est pertinente et avantageuse. On peut :

  • gagner du temps dans la collecte d’informations ;
  • trouver un angle intéressant ;
  • bénéficier d’idées de plan originales ;
  • avoir une idée du calibrage attendu ;
  • clarifier ses pensées et ses consignes…

Mais quand le sujet devient technique, il faut être vigilant : les erreurs de sens sont fréquentes, le sujet n’est que survolé et manque de profondeur. Retenez que si vous ne maîtrisez pas le sujet en question, il faut éviter d’utiliser ChatGPT. Pourquoi ? Parce qu’il est difficile de vérifier la véracité des propos de l’outil si on ne sait pas de quoi on parle. Tout simplement !
 

Le warning SEO

Nombreux sont ceux qui recommandent ChatGPT pour optimiser ses contenus. Pourtant, ce n’est pas sans risque. Google est capable de détecter son usage et peut le pénaliser. Et d’un point de vue UX, le côté répétitif et le manque d’exemple et de concret n’est pas optimal.

Bref, ChatGPT et SEO ne font pas toujours bon ménage !

Focus sur un usage purement anglais

ChatGPT a été entraîné en anglais. Ça paraît donc logique que – pour l’instant – il soit plus performant dans la langue de Shakespeare. Et on apprécie !

 

Eh oui, l’outil s’adapte beaucoup mieux aux différentes tonalités dans sa langue d’origine, et est notamment bien plus doué pour formuler toutes sortes de contenus en langage « décontracté ». Il comprend aussi les nuances et les instructions données. Bref, il est bien moins neutre (et plat) qu’en français.

 

 

En revanche, le contenu en lui-même reste relativement creux si on y regarde de près. Cette impression de « brasser du vide » semble persister quelle que soit la langue.

Mieux sur la forme, pas tellement mieux sur le fond, donc.

L’avis de l’équipe sur l’utilisation de ChatGPT

Il y a du bon…

Qu’on se le dise, l’outil n’a pas été créé pour nous embêter ou nous voler notre travail mais bien pour simplifier certaines tâches qui peuvent être redondantes ou complexes.

  • Il facilite la création de contenu : idées, plans, suggestions…
  • Il permet de générer et d’interpréter du texte en gros volume, de le traduire et même de le corriger (bien entraîné, l’outil ne fait pas de faute).
  • Il sait travailler avec différentes langues, styles, tonalités ou dialectes.
  • C’est un super assistant pour lutter contre la page blanche, il guide et aide à clarifier nos idées.
  • Il aide à récolter de la matière, des informations, et peut reformuler nos propos (très chouette quand on bloque sur un titre et qu’on a besoin de suggestions).
  • Les Content Editors peuvent reformuler, corriger, réécrire ce qui est produit. Oui, oui, on se fait plaisir à repasser sur un contenu ChatGPT.

… et du moins bon

Mais il n’y a pas que des avantages à utiliser ChatGPT. Eh oui, si l’outil travaille vite, qu’il connaît beaucoup de choses, le résultat n’est pas toujours optimal :

  • Les propos ne sont pas concrets : pas d’arguments, ni d’exemples, l’outil se répète tout au long du contenu.
  • Les phrases sont longues, pas assez dynamiques et les tournures sont souvent lourdes
  • ChatGPT n’est pas performant sur des sujets techniques ou d’actualité, rien ne sert de lui demander de parler gravure laser ou équilibrage d’un réseau de chauffage.
  • Il a des difficultés à intégrer certaines tonalités : eh oui, il n’y a pas ou peu d’émotion ni d’humanité dans ses rendus.
  • L’outil ne respecte pas toujours le calibrage (beaucoup plus ou moins de texte).
  • Les informations ne sont pas toujours fiables : il faut toujours faire une repasse sur le fond et vérifier les informations
  • Il peut mal interpréter les choses/demandes, ce qui nécessite parfois de reformuler une requête plusieurs fois.
  • À long terme, la question du Duplicate Content se pose. Eh oui, ses réponses sont parfois identiques d’une demande à l’autre.

La repasse humaine : un indispensable

« Il est important de », « il est possible/utile/nécessaire/capable », « cela peut »… À chacun ses tics de langage. Et parfois, même ChatGPT radote.
 

Un coup d’œil sur le fond

Même si ChatGPT peut très bien imiter un ton « expert », il a tendance à ne rien écrire de concret ET à faire des erreurs.

Il est donc important (lol) de :

  • vérifier les informations (surtout si on ne maîtrise pas bien le sujet) ;
  • cleaner celles en trop (inutile de dire 5 fois la même chose) ;
  • ajouter du concret, des exemples ;
  • veiller à la cohérence et checker la structure ;
  • chercher d’autres arguments si besoin.

Un travail sur la forme

En français (un peu moins en anglais), le rendu et les contenus produits ne sont pas toujours de qualité. Rien de bien alarmant, ChatGPT reste un outil qui apprend. Tout le travail du Content Editor (ou du relecteur quel qu’il soit) est de repasser sur le contenu au global pour l’optimiser et l’améliorer. Tournures, tonalité, syntaxe et structure, rien ne doit être laissé au hasard.

Pensez donc à :

  • dynamiser le texte, remettre de la voix active, des signes de ponctuation, des phrases plus courtes ;
  • enlever la neutralité et coller à la tonalité du client (niveau de langue…) ;
  • supprimer les phrases et tournures trop « bateau » ;
  • remettre de l’émotion, de l’humanité

 

Le conseil Content Editor

N’utilisez pas bêtement ChatGPT en lui accordant une confiance absolue. Lui confier des rédactions complètes sans faire de l’editing derrière est risqué (et à long terme, va faire baisser le niveau de qualité des contenus).

Mettez en place des relectures attentives et un important travail de réécriture, c’est la clé pour de bons contenus.

 
En bref, si vous voulez utiliser ChatGPT, soyez vigilant et faites-le bien. Et gardez bien en tête que c’est un outil d’aide, vous êtes les vrais experts, à vous de prendre la parole ! Besoin d’aide pour lancer votre stratégie de création de contenus ?
 
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